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Qu'est ce que le diabète sucré ? 

​Le diabète est un trouble de l'assimilation, de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation. Ce processus est sous le contrôle de l'hormone insuline produite par les cellules bêta dans le pancréas.

La diabète sucré est la conséquence d'un dysfonctionnement de l'insuline ou de son absence, dû à la destruction des cellules bêta.

 

 

Deux types de diabète :

 
Diabète de type 1 :

Les cellules bêta sont détruites ou endommagées, il n'y a donc plus de production d'insuline (réaction auto-immune).

 

Diabète de type 2 :
 
Il y a un taux de glucose dans le sang trop important, c'est ce que l'on appelle une hyperglycémie (chronique). C'est-à-dire que l'insuline est fabriquée mais présente des difficultés pour remplir sa fonction hypoglycémiante.

 
Rôle protecteur du microbiote dans le diabète de type 1 :

Si les cellules bêta sont détruites cela veut dire qu'elles sont reconnues comme étrangères à l'organisme par le système immunitaire. Les scientifiques ont émit l'hypothèse qu'il existait chez les personnes en bonne santé une molécule qui protège ces cellules bêta.
Il a été montré que les cellules immunitaires produisent des peptides antimicrobiens qui détruisent (dans le phagosome) les bactéries pathogènes. C'est le cas de la  Cathélicidines. Les bactéries de la flore intestinale et le pancréas fabriquent des acides gras (Bêta-pancréatiques) qui permettent l'activation de la synthèse de la Cathélicidine. Les hypothèses de recherches des scientifiques aujourd'hui semblent penser que la fabrication de certains acides gras dans le corps serait à l'origine du déficit en cathélicidines associé au diabète. Ces acides gras sembleraient pour la plupart parvenir de la fermentation des fibres alimentaires par le microbiote et pour une autre partie de ces mêmes acides gras (Bêta-pancréatiques) fabriquées par le pancréas.
 
Il a été observé sur une expérience mise en œuvre sur des souris, que chez des souris saines, les cellules pancréatiques produisent beaucoup de cathélicidines. Alors que chez les souris diabétiques, ces acides gras à chaine courte sont très réduits, il y a donc peu de cathélicidine. Cependant, une injection de bactéries intestinales de souris saine ou une simple injection direct de cathélicidine réfrène la mise en place de l'inflammation au niveau du pancréas et ainsi, réprime le développement du diabète auto-immun chez ces souris.
 

 Rôle du microbiote dans le diabète de type 2 :
 
Le cas du diabète de type 2 où l'insuline est très peu fabriquée par le pancréas ne semble pas avoir de lien réellement bien établi avec le microbiote de nos jours.
 
Mais pour ce qui est du cas où l'insuline présente des difficultés à diminuer le taux de glucose dans le sang il n'en est pas moindre.
 
D'après l'INSERM, les cellules prédiabétiques sont reconnues par le récépteur NOD2 qui active l'arrivée des phagocytes qui détruisent alors les bactéries pathogènes. Cependant, quand ce récepteur ne fonctionne pas correctement, les phagocytes sont incapables de digérer les bactéries et celles-ci migrent à travers la paroi de l'intestin vers d'autres tissus. On parle d'une translocation qui provoque une inflammation des tissus cibles. La production de cytokines est associée à une baisse de sensibilité des cellules à l'insuline. Ce pourquoi elle ne pourra pas correctement effectuer sa fonction hypoglycémiante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                           

 

 

*CRAMP = cathelicidin-related antimicrobial peptide

*SCFA = short chain fatty acids (acide gras à chaine courte)

*TGF-β = cytokines

*La famille des TGF-bêta 1 comportent plusieurs groupes dont les GDF (« Growth differentiation factor ») → Facteur de croissance transformant

*Le récepteur de l'EGFR (Epidermal Growth Factor) est une protéine monomérique transmembranaire qui transduit le signal consécutif à sa liaison au facteur de croissance épidermique. C'est une protéine à activité tyrosine kinase intrinsèque. Il présente des similitudes avec le récepteur de l'insuline.             *IL12 = L'interleukine 12 est une cytokine produite par les cellules dendritiques, les macrophages et certains types de cellules B. Elle agit en réponse à une stimulation antigénique

 

                    Sachant que ce schéma est spécifique pour les rongeurs puisque la protéine CRAMP est spécifique aux rongeurs (rats ou souris) et non aux humains. Cependant, ce serait le même principe pour une humain, sauf que nous exprimons LL-37 (ou le CAMP, le peptide antimicrobien : cathélicidine)


Les scientifiques ont également découvert que l'acide aminé ( BCAA: valine, leucine et isoleucine) qui peut provenir des bactéries de la flore intestinale ou également directement de l'alimentation pourrait avoir également un lien avec le microbiote et le diabète de type 2. Chez les diabétiques, il semblerait que BCAA soit très présent dans le sang. D'après les chercheurs du programme européen MetaHIT coordonné par l'Inra, plus le taux de BCAA est élevé, plus l'insulino-résistance augmente.
Ils se sont donc intéressés aux bactéries impliquées dans la synthèse ou l'utilisation de ces BCAA :


*Bactéroides vulgatus → résistance à l'insuline


*Butyrivibrio crossotus, Eubacterium siraeum → impliquées dans le transport et l'utilisation de ces acides aminés et contribuent à diminuer leur taux dans le sang


*Prevotella copri → capable d'induire une résistance à l'insuline → aggraverait l'intolérance au glucose et augmenterait le taux de BCAA dans le sang
 
Suite à ces découvertes, l'Inra explique : « Si Prevotella copri est une facteur de risque d'insulino-résistance chez l'homme, la prochaine étape consiste à moduler et diminuer cette bactérie pour atteindre un équilibre optimal entre les espèces bactériennes de notre microbiote et optimiser notre alimentation. »

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